ORIGINES N°0
entretien avec christian ubl,
en résidence au trois c-l
du 23 janvier au 6 février 2015
Lors de votre dernière venue au Luxembourg, vous avez présenté un work-in-progress de Shake it out. pourriez-vous nous en dire un peu plus sur cette création et son évolution depuis sa présentation lors du « 3 du troiS » ?
La création Shake it out a eu lieu au Pavillon noir (CCn) à Aix-en-Provence fin février 2014 et a reçu un accueil très enthousiaste, prometteur et chaleureux de la part du public, des professionnels et de la presse régionale. C’est à la fois une œuvre chorégraphique poétique, politique, très physique et engagée, teintée d’humour et d’ironie. Ces deux notions me tenaient particulièrement à cœur pour aborder des sujets tels que l’appartenance, l’identité nationale, régionale et personnelle, le rapport franco-allemand et les danses folkloriques européennes.
La création a pu évoluer et s’affiner jusqu’aux premières grâce aux nombreuses portes ouvertes et répétions publiques qui ont eu lieu tout au long du processus de création.
Le concept « d’identité » semble être un thème récurrent dans votre travail…
Cela a commencé en 2010, impulsé par une commande du CDC Danse à Lille pour les soirées « Goûtez ma danse » où un chorégraphe – danseur étranger – est invité à parler et transposer au plateau ses origines. Mon triptyque sur l’identité, le folklore et le vivre-ailleurs, est né à ce moment inconsciemment, mais précisément. Il se constitue aujourd’hui de deux œuvres chorégraphiques existantes : un solo I’m from Austria, like Wolfi! et la pièce de groupe Shake it out. Le troisième opus, un duo A U, une collaboration avec kylie Walters, est prévu pour l’automne / hiver 2015.
comment est née la collaboration avec Kylie Walters ?
Avec kylie, nous nous sommes rencontrés il y a 15 ans en Suisse et nous avions très envie de faire une création ensemble. Un bon bout de temps est passé et chacun a continué son chemin en tant qu’interprète et chorégraphe. Aujourd’hui, kylie a implanté sa compagnie à Genève tandis que la mienne est basée à Marseille. nous sommes tous les deux des artistes migrants et avons vécu un parcours similaire d’intégration, d’adaptation à la culture française sans perdre nos racines.
Pour moi, c’est le moment de mettre tout cela sur un plateau et partager la réflexion et le récit artistique avec kylie. Alors, je lui ai lancé une invitation pour parler ensemble de nos deux origines, de nos deux parcours et cultures, ceci en faveur d’un nouveau récit chorégraphique nommé A U.
Que renferme A U, pièce que vous créerez, notamment, lors de votre résidence au troiS c-L ?
C’est à la fois une pièce d’auteur et une pièce chorégraphique intimiste pour clôturer mon champ d’exploitation sur l’identité. Mais aussi une première collaboration, en terme d’écriture chorégraphique, entre deux auteurs – chorégraphes au sein d’un processus créatif. Deux écritures, deux cultures et deux identités pour chercher un ailleurs, une nouvelle origine. Le titre A U est directement lié à nos deux racines : autrichiennes pour ma part, et australiennes pour kylie. C’est aussi le code pays (ancien pour l’Autriche) pour les deux pays.
Une raison pour laquelle les courriers postaux envoyés en Autriche arrivaient en Australie et inversement. Un fait divers humoristique, un peu ironique pour partir en création… Au plateau nous invitons également le musicien Sébastien Martel pour creuser à trois les traditions musicales liées aux danses viennoises et australiennes. La « Waltz » et les danses des aborigènes sont à l’honneur et au cœur de la création A U.
PRESSE
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Les Affiches | Prune Vellot
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Petit Bulletin n°1000
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Les Affiches 15 | 01
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Le Dauphiné 19 | 01
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La Marseillaise | 20 octobre 2015
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