La Terrasse | AU CŒUR DE LA BIENNALE

Par Nathalie Yokel

C’est un travail au long cours que mène La Briqueterie avec ses artistes associés. Aujourd’hui, Maud Le Pladec passe le flambeau à Christian Ubl, et tous deux présentent une création.

Dernièrement, Maud Le Pladec a proposé différents rendez-vous à La Briqueterie, explorant son rapport à la musique avec Professor, sur une composition de Fausto Romitelli, ou au texte avec le poignant Hunted, magnifiquement incarné par Dorothée Munyaneza. Lors de la Biennale, elle présente Je n’ai jamais eu envie de disparaître, un duo inédit en forme d’autoportraits imaginés avec le romancier Pierre Ducrozet. Et sa nouvelle création, Moto-Cross, solo qui met en scène la danseuse dans ses souvenirs de petite fille, lorsque son père la conduisait sur les terrains de moto-cross, dans un camion sur lequel était peinte une danseuse en tutu rose. Confrontée au réel, à la mémoire et à la culture populaire, la chorégraphe fait ici l’exercice de l’autofiction, un registre sur lequel on ne l’attendait pas et qui promet de nous surprendre.

La question de la représentation

Crédit : Fabrice Cattalano Légende : Christian Ubl puise dans l’histoire de l’art pour sa nouvelle création S T I L.

A l’heure où Maud le Pladec prend ses fonctions à la tête du Centre Chorégraphique National d’Orléans, c’est Christian Ubl qui devient le nouvel artiste associé à la Briqueterie. Fort lui aussi d’un très beau parcours d’interprète, Christian Ubl est un chorégraphe qui interroge, dans son travail, la question de l’identité, des origines, et de la culture (I’m from Austria, like Wolfi !, Shake it out…). Son nouveau projet pour six danseurs puise dans un courant artistique proche de ses origines autrichiennes. Convoquant les figures de Gustav Klimt ou d’Egon Schiele, il nous plonge dans le Jugendstil – ou Art Nouveau – pour nous parler des représentations du corps et d’audace artistique.